Attendre Longtemps un rendez vous chez son Ophtalmologistes
Ceci est problème d'importance qui perdure depuis près de 10 ans , au départ uniquement sur certains départements, puis des régions entières.
Paris était encore dans des chiffres acceptables en comparaison avec les régions rurales, mais maintenant ceci est généralisé sur tout le territoire national.
La cause ? Des départs en retraite en grand nombre et un numerus clausus trop faible et d'un relèvement de celui-ci trop tardif.
Le creux débute depuis 2013 ce qui implique une période tendue ces prochaines années.
La DREES évoque ces chiffres pour janvier 2009 : 209143 médecins actifs dont 5567 Ophtalmologistes nous apprenons sur ces chiffres que la baisse a débuté depuis 20 ans car cette spécialité représentait 6.3% de l'ensemble mais ne représente plus que 3%. La CNOM indique 5215 hors remplaçants en 2009.
La densité Ophtalmologistes est passé de 9/100000h en 2005 à 8.8/100000h actuellement, une baisse significative sur tout un territoire et l'arrivée à un age avancé pour une tranche d'age important que le nombre de spécialistes n'arrive plus à recevoir vu le nombre en baisse de ces derniers.
La tranche d'age la plus importante des Ophtalmologistes est de 50 à 59 ans avec 27% des 50/54 ans et 23% pour les 55/59 ans nous pouvons ajouter 12,6% pour les 60/64 ans, au delà ils ne représentent que 5.9%.
Nous pouvons établir un départ moyen en retraite autour des 60 ans et un gros des personnels de 50 à 59 ans qui représente en tout 50% des effectifs. D'après les spécialistes ce sont les 15 prochaines années qui seront encore sous tension.
Pour exemple en Saône et Loire (Chiffre Ordre des Médecins Saône et Loire) : -19.4% entre 2007 et 2014 et un age moyen à 53 ans, ce qui démontre une accélération du phénomène.
En s'informant on voit même une moyenne d'âge plutôt à 55 ans, ce qui implique si on considère une moyenne de départ en retraire autour des 60 ans, un trou sévère dans 5 ou 6 ans dans de nombreux départements.
Il est donc urgent de trouver une solution provisoire pour cette période.
Il faut aussi voir le nombre d'années d'études pour sortir un spécialiste de sa formation, après 6 ans suivis du Bac il faut compter 5 ans de spécialisation, de fait 11 ans.
Si le numerus clausus est de 649 sur la période de 2012 à 2016 et que nous établissons un départ de 27% les 4 prochaines années ce sera en fait environ 1500 départs sur cette période, le compte n'y est. Pour information le numerus en détail est de :
-2012/2013 : 123
-2013/2014 : 128
-2014/2015 : 132
-2015/2016 : 133
-2013/2017 : 133
Avec 31 Millions de porteurs de corrections de la vision il est certain que le problème est grave. Il ne faut pas oublier nous plus que des chiffres d'alerte auraient dû permettre de préparer cela en douceur : entre 1990 et 2009 - 310% d'évolution d'activité et une hausse de +65 par spécialiste en moyenne.
La moyenne de tous médecins confondus les chiffres de la Carm démontre un départ moyen à la retraite à 65 ans avec une tendance à la baisse de l'age de départ. Pour le numerus clausus de tous médecins confondus était de 1992 à 2001 à moins de 4000/ans et au delà de 6000 effectifs /ans dès 2004. Depuis 2009 le chiffre est à 7492/ans.
Ceci démontre une prise de solutions tardives du gouvernement, 5 ans de retard pour une évolution significative et 10 ans pour une solution d'envergure.
Il en résulte que seul le départ en retraite des spécialistes ne suffit pas à expliquer ces délais d'attente pour en rendez bien que cela y contribue fortement, en fait ceci est aussi lié à une augmentation de l'activité, la population nationale vieillissante implique aussi des pathologies liées à la l'age qui impose un suivi régulier etc... Mais sans augmentation de ce numerus clausus le problème serait plus grave aujourd'hui et demain. Une augmentation par le doublement de celui-ci serait un vrai plus pour la prochaine période de 5 ans.
TAIR Marc